Publié dans Economie

Entrepreneuriat - L’image des banques qui ne prêtent qu’aux riches à bannir

Publié le vendredi, 22 avril 2022

Problème commun à tous les entrepreneurs. La recherche de financement reste encore compliquée pour la majorité d’entre eux. Ainsi, afin de pouvoir entreprendre, la plupart des jeunes entrepreneurs doivent compter sur les subventions sous l’aide des membres de leurs familles. A noter d’ailleurs que ce problème d’accès au financement est un phénomène généralisé en Afrique et partagé par tous les entrepreneurs, et ce, de tout âge. Néanmoins, cette difficulté n’empêche pas les plus tenaces d’avancer.

Malgré leur jeune âge, certains sont capables de créer des emplois. Une situation débattue à l’occasion de l’évènement mensuel « Les jeudis de l’entrepreneuriat », organisé par le programme Entrepreneuriat du Service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France à Madagascar. L’idée reçue étant que les banques ne prêtent qu’aux riches. Un point de vue réfuté par Alexandre Mey, directeur général de la banque BNI Madagascar qui était l’un des panelistes durant cette conférence. Une occasion pour le directeur général du premier réseau bancaire du pays de rappeler que pendant et après la crise, « BNI Madagascar a pris des initiatives propres pour soutenir des entreprises à travers des différés de leurs prêts à moyen terme et l’octroi de nouveaux crédits de trésorerie de soutien ». Celles-ci ont été, selon lui, gracieusement relayées par des initiatives comme le programme « Fihariana » que la banque a également accompagné, toujours dans une démarche de soutien aux entreprises. Ce qui a permis de leur octroyer de nouveaux financements qui ont pu aller plus loin grâce à la garantie accordée par ce programme national à ses banques partenaires.

Ce dispositif qui s’appelle« Miarina » comporte aujourd’hui un deuxième volet. Celui-ci propose aux entreprises en sortie de crise sanitaire des financements, cette fois-ci, d’investissement à la fois de rattrapage du temps perdu et pour leur développement. Ce sont autant d’initiatives avec « Fihariana » qui permettent d’octroyer des financements à des TPME et des PME à moyen terme, à un taux très compétitif de 8 %. Ainsi, selon le directeur général de la BNI, « la banque prête de l’argent à ceux qui sont capables de créer de la richesse ». En effet, les prêts bancaires s’adressent à deux types de besoins. Cela permet à la catégorie de personnes considérées comme nantis, disposant déjà d’une certaine surface, de pouvoir aller encore plus loin dans leurs ambitions. Effectivement, les capitaux à leur disposition ne suffisent pas pour réaliser leurs grands projets. Ainsi, la banque est là pour leur permettre de les concrétiser et de sécuriser également les risques qui y sont liés. Pour ceux qui ont moins de richesse, la banque est également présente pour les appuyer à travers des financements à taux très compétitifs, allant de 5 % à 9 %, selon un cadre bien précis, grâce au partenariat avec un programme comme « Fihariana ». Cela, sans forcément exiger de garanties réelles.

Hary Rakoto

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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